Impôt sur la fortune improductive : ce qu'il faut savoir

L’amendement porté par Jean-Paul Mattei (député MoDem) a été adopté à l’Assemblée nationale en première lecture. Il transforme l’actuel Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en un “impôt sur la fortune improductive”, une réforme qui pourrait changer la donne pour de nombreux propriétaires. Pour les vendeurs, investisseurs et agences comme IMOP, qui défendent un modèle à frais fixes et transparent, cette évolution mérite d’être comprise dès aujourd’hui.

3 novembre 2025
Temps de lecture : 4 minutes

L’amendement Mattei veut tourner la page de l’IFI. Il propose un impôt sur la fortune improductive, visant non plus seulement l’immobilier, mais tous les actifs qui ne créent aucune valeur : logements vacants, terrains non exploités, biens de luxe, placements atypiques.

Le seuil passerait à 2 millions d’euros de patrimoine net, avec un taux unique de 1 %. La résidence principale garderait son abattement de 30 %, et les biens loués ou exploités resteraient exonérés. Le message est clair : mieux vaut faire fructifier son patrimoine que le laisser dormir.

Cette réforme veut encourager la mise en location et la rénovation, mais elle pourrait aussi pousser certains propriétaires à vendre ou louer avant son entrée en vigueur prévue en 2026 sous réserve de validation par le Parlement.

Un bon moment pour faire le point sur son patrimoine et ajuster sa stratégie avant que la fiscalité ne change.

De l’IFI à l’impôt sur la fortune improductive

Le nouvel impôt ne viserait plus uniquement les patrimoines immobiliers, mais plus largement les actifs jugés “improductifs” : logements vacants, terrains non exploités, objets de valeur, yachts, voire certains placements atypiques. L’idée est de faire contribuer davantage les détenteurs de patrimoines importants qui ne génèrent ni revenus ni activité économique.

Le seuil d’imposition serait relevé à 2 millions d’euros de patrimoine net taxable, et le taux d’imposition fixé à 1 % au-delà de ce seuil. La résidence principale bénéficierait toujours d’un abattement de 30 %, comme sous l’IFI. Les biens loués ou exploités seraient, eux, considérés comme productifs et donc moins concernés par cet impôt.

Le texte doit encore passer devant le Sénat avant d’être définitivement adopté dans la loi de finances 2026. Des ajustements sont donc possibles.

Les objectifs de cette réforme

Ce changement de cap vise à favoriser l’investissement actif plutôt que la détention passive de richesses. L’amendement cherche à corriger la logique perçue comme “anti-immobilier” de l’IFI, souvent critiqué pour pénaliser les propriétaires, même lorsqu’ils louent ou rénovent leurs biens.

En taxant les biens improductifs et non plus uniquement la pierre, le gouvernement souhaite encourager la mise sur le marché des logements vacants, soutenir la location et inciter à la rénovation.
L’objectif est double : relancer l’activité immobilière et rendre la fiscalité plus équitable.

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Ce que cela change pour les propriétaires

Pour les détenteurs d’un patrimoine immobilier important, cette réforme pourrait avoir des effets concrets. Les biens inoccupés ou laissés vacants risquent d’être davantage taxés, ce qui pourrait inciter à les louer, les rénover ou les vendre. Les biens mis en location, au contraire, devraient bénéficier d’un traitement fiscal plus favorable.

Pour certains propriétaires, il peut donc être judicieux de repenser leur stratégie patrimoniale : mise en location, réinvestissement, vente d’un bien secondaire ou travaux de valorisation.
L’anticipation devient essentielle pour éviter une taxation accrue à l’avenir.

Un tournant pour le marché immobilier

Cette réforme pourrait aussi influencer le comportement des vendeurs et des investisseurs.
Certains pourraient chercher à vendre avant l’entrée en vigueur du texte, notamment les biens peu rentables ou vacants. D’autres pourraient au contraire accélérer la mise en location pour transformer un bien passif en actif productif.

Sur le plan macroéconomique, cette mesure pourrait contribuer à fluidifier le marché, à encourager la rénovation énergétique et à réduire la vacance dans certaines zones tendues.
Mais elle risque aussi de provoquer de nouvelles tensions si elle alourdit la fiscalité pour certains ménages déjà fragilisés par la hausse des taux et le ralentissement du marché.

Comment se préparer

Avant l’entrée en vigueur de la loi, il est conseillé aux propriétaires de :

  • faire le point sur leur patrimoine immobilier,
  • évaluer la rentabilité locative de chaque bien,
  • envisager la location ou la cession des biens inoccupés,
  • suivre l’évolution parlementaire du texte dans le budget 2026.

Les investisseurs avisés pourraient y voir une opportunité de se repositionner sur des biens plus productifs ou d’optimiser la gestion de leur patrimoine immobilier.

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FAQ – Impôt sur la fortune improductive

Quelle est la différence avec l’IFI ?

L’impôt sur la fortune improductive remplacerait l’IFI. Il ne viserait plus seulement l’immobilier, mais tous les biens jugés « improductifs », comme les logements vacants ou les biens de luxe non exploités.

Les biens loués seront-ils taxés ?

Non, les biens loués ou exploités seraient considérés comme productifs et donc exclus de la taxe.

À partir de quel montant est-on concerné ?

Le seuil d’imposition serait relevé à 2 millions d’euros de patrimoine net taxable, avec un taux fixe de 1 % au-delà.

Quand la mesure entrerait-elle en vigueur ?

Le texte fait partie du budget 2026 et pourrait s’appliquer dès janvier 2026, sous réserve de validation par le Parlement.