Le marché immobilier au 1er trimestre 2023 en Ile-de-France

Les notaires du Grand Paris délivrent régulièrement des infos essentielles sur le marché immobilier francilien. Ces informations se basent sur les ventes signées et sont donc particulièrement fiables. Au-delà des articles attractifs sur la “baisse des prix” ou la “crise immobilière”, qu’en est-il réellement ? IMOP fait le point sur le marché immobilier en Île-de-France au 1er trimestre 2023 et jusqu’au début de l’été…

25 août 2023

Un marché immobilier francilien peu dynamique

Le nombre de transactions immobilières signées n’en finit plus de baisser : les ventes dans l’ancien affichent une baisse de 22 % sur un an. Avec 34 400 ventes signées, la baisse représente un peu moins de 10 000 transactions non finalisées. Cette baisse se confirme sur mars, avril et mai avec -26 % sur un an et près de 12 000 ventes en moins.  

Si les appartements parisiens sont les moins touchés, les maisons des Hauts-de-Seine accusent une baisse des ventes de 39 % en mai 2023 sur un an !

Les volumes de ventes du 1er trimestre 2023 sont désormais inférieurs à la moyenne des 10 dernières années. Sur la période mars-mai 2023, le volume de ventes dans l’ancien atteint - 7 % par rapport à la moyenne de la dernière décennie, avec - 4 % pour les appartements et - 15 % pour les maisons franciliennes. 

Peu de ventes signées à Paris

Après une année 2022 exceptionnelle, Paris accuse une baisse de 18 % du nombre de transactions au 1er trimestre 2023. La capitale française conserve néanmoins un volume de ventes proche de celui des premiers trimestres de la précédente décennie.  

Avec un prix moyen au mètre carré de 10 170 € en mai, Paris demeure une exception. Pour combien de temps encore ? La baisse des prix immobiliers pourrait atteindre 5 % dans Paris, avec déjà -3,5 % en mai sur un an. 

Les raisons d’un marché immobilier 2023 atone

Un accès difficile au crédit immobilier 

Les acheteurs potentiels peinent à concrétiser leur rêve, faute de décrocher un prêt immobilier. Les taux d’intérêts poursuivent leur croissance tandis que la situation internationale et économique fait douter les plus optimistes. Ainsi, il devient quasiment impossible d’emprunter à moins de 4 % et certains professionnels n’hésitent plus à annoncer des taux autour de 5 % en 2024 ! Rappelez-vous qu’en 2021, vous empruntiez encore autour de 1 %...

Les conditions exigées par les prêteurs écartent du marché la plupart des emprunteurs, même avec de bons dossiers financiers. Dans le même temps, l’inflation demeure élevée et les dépenses contraintes pèsent sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages.

En juillet 2023, les mensualités pour un achat en région parisienne augmentent de 19 % pour un appartement et de 23 % pour une maison. Les acheteurs se retrouvent face à des choix cornéliens : 

  • renoncer à devenir propriétaire, 
  • revoir leurs prétentions à la baisse, que ce soit en termes de superficie ou de localisation. 

Dans les 2 cas, un sentiment de déception nuit à la concrétisation d’un projet d’achat immobilier. Le rôle des agents immobiliers est primordial pour rassurer, ouvrir des perspectives et finaliser des transactions, avec un sentiment de pleine satisfaction. 

Conséquence : une baisse des prix immobiliers attendue

Conséquence évidente : le ralentissement du marché entraîne une baisse des prix immobiliers, que les notaires du Grand Paris estiment à 5 % pour les appartements et à 3 % pour les maisons, dès l’été 2023. Paris pourrait passer sous le seuil symbolique des 10 000 euros / m2 à l’automne. 

En Ile-de-France de mai 2022 à mai 2023, les prix des logements ont diminué de 2,2% en un an, avec une baisse de 2,7% pour les appartements et de 1,3% pour les maisons.

Mais attention, la baisse des prix ne compense pas l’augmentation des mensualités du prêt immobilier. En outre, il faut ajouter la croissance des dépenses liées à la propriété : taxe foncière (augmentation de plus de 50 % annoncée à Paris), augmentation des dépenses d’énergie, etc.  

Le problème demeure entier pour ceux qui souhaitent se loger en région parisienne : le marché locatif est en grande tension, faute d’offres. Le marché immobilier du neuf est en chute libre. Les pouvoirs publics semblent sourds aux appels des acteurs de l’immobilier, de la construction et du logement. C’est le moment idéal pour faire appel à une agence immobilière à coût fixe et gagner ainsi du pouvoir d’achat, tout en profitant de l’ensemble des services et conseils professionnels. 

Les points à retenir

  • Les notaires du Grand Paris donnent chaque mois les chiffres des transactions réalisées en Ile de France.
  • A fin mai 2023, le nombre de ventes est en baisse de 26 % sur un an et de 7% par rapport à la moyenne des prix des 10 dernières années.
  • Les prix baissent de 2,2 % en moyenne sur un an en région parisienne.

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