Premier achat immobilier : les bonnes questions à se poser

Vous faites partie de la majorité des Français qui rêvent de devenir propriétaires ? Pour acquérir un bien, il faut en général compter sur un crédit long, pouvant aller jusqu’à 25 ans. Il faut donc se préparer le plus tôt possible à franchir le pas.

20 mars 2020

Pour autant, il est important de bien s’informer au préalable et d’avoir les bonnes réflexions pour une acquisition réussie, surtout lorsque l’on est primo-accédant, c’est-à-dire que l’on acquiert son premier bien. Voici une liste de points à examiner pour mener à bien votre projet.

Votre situation professionnelle est-elle stable ?

C’est la toute première question que vous devrez vous poser. Elle va de pair avec la stabilité de vos revenus. Comment vous engager dans un tel projet si votre situation professionnelle n’est pas stable ? Même si, bien sûr, on ne peut présager de rien, vous devez pouvoir tabler sur des revenus réguliers, en ayant un CDI par exemple, et confiant de ne pas être amené à changer de région, au moins pour quelques années à venir ! En effet, pour que l’opération d’achat soit intéressante financièrement, il faut envisager de rester dans ce logement au moins 6, voire 8 ou 10 ans, ne serait-ce que pour absorber les frais de notaire, que vous ne pourrez pas répercuter à la revente.

Faites une simulation de votre capacité d’emprunt

Il est essentiel de faire une estimation, soit en ligne, soit en contactant une agence immobilière. Vous devez connaitre le budget dont vous pourrez disposer, c’est-à-dire les mensualités de remboursement que vous pourrez assumer. Une fois votre budget connu, intéressez-vous aux prix pratiqués dans la zone où vous aimeriez, idéalement, acquérir votre bien.

Que devra comprendre votre budget ?

N’oubliez pas que votre budget ne se limite pas au seul prix d’acquisition de votre logement. Il faut prendre en compte les frais de notaire (environ 7,5% du prix d’achat), les assurances et les frais de garantie pour le coût du crédit. Renseignez-vous également sur le montant de la taxe foncière et les charges de copropriété éventuelles, qui viendront « alourdir » vos mensualités.

Réfléchissez bien à vos critères

Généralement, les futurs acquéreurs ne manquent pas d’idées sur les critères qu’ils souhaitent pour leur futur petit nid. Mais attention ! Veillez à bien les prioriser, car, à moins d’avoir un budget extensible, il y a fort à parier que tous ne seront pas compatibles avec votre budget. Sans mettre un ordre sur les critères suivants, car ils sont propres à chacun, voici une idée des principaux :

L’emplacement : critère n° 1

Si vous êtes un couple, à moins d’avoir vos lieux de travail à proximité l’un de l’autre, il va falloir faire un choix « stratégique » : S’installer à mi-chemin des 2 emplois, s’installer près du travail de celui qui a les horaires les plus « souples » pour s’occuper des enfants, choisir l’emplacement en fonction de l’école ou la crèche ou bien proche des transports en commun ? Tout ceci, à condition que la commune que vous convoitez reste bien compatible avec votre budget !

Quelles sont vos attentes pour le logement lui-même ?

Généralement, la surface est le critère de base. Viennent ensuite balcon ou terrasse pour un appartement ou jardin pour la maison, et garage ou parking pour les deux. Plus en détail, l’agencement des pièces, le nombre de chambres, la cuisine ouverte ou pas, un salon suffisamment grand, une bonne exposition, une salle de bains à l’étage, des combles aménagés ou aménageables, … et enfin si le bien est en bon état ou pas. Il existe encore bien des critères, mais, à moins d’avoir la chance de trouver le logement rêvé, vous devrez probablement faire des concessions, c’est-à-dire faire passer certains critères au deuxième plan et/ou envisager des travaux, ce qui, pour certains, peut être rédhibitoire. En général, vous n’échapperez pas à quelques menus travaux de rafraîchissement.

Faut-il prendre un logement avec ou sans travaux ?

Tout d’abord, il faut être bien conscient que les travaux demandent du temps, même si ce n’est pas vous qui les réaliserez. Selon l’ampleur des travaux, peut être ne pourrez vous pas occuper le logement dès son acquisition ? Le prix d’un logement avec travaux est inférieur à un logement sans travaux. Cependant, faites les bien chiffrer par un artisan pour être certain qu’ils ne dépasseront pas votre budget.

Une fois vos critères bien priorisés, validez bien à nouveau qu’ils sont compatibles avec votre budget pour éviter des visites inutiles qui viendraient biaiser votre recherche et risqueraient de vous décourager.

Penser à « l’après »

Un dernier point important auquel les primo-accédants ne pensent pas forcément, tant ils sont déjà occupés par ce grand projet, c’est : l’après. En effet, nul ne sait combien de temps vous resterez dans votre logement. Si vous êtes amenés à changer de lieu géographique, si vous souhaitez un logement plus grand, ou à l’inverse plus petit, vous serez, un jour, amenés à revendre. Et il faudra alors que vous en tiriez un bon prix, car cet argent servira à financer vos autres projets. Il ne faut pas oublier qu’un achat immobilier reste un investissement à long terme. Ainsi, assurez-vous le plus possible que, dans quelques années, votre logement aura gardé sa valeur. Renseignez-vous auprès de la mairie sur l’existence de projets d’urbanisation à venir : qu’il ne passera pas une voie rapide à proximité, que le terrain d’en face, vide aujourd’hui, ne laissera pas la place à un immeuble vous ôtant de la luminosité et une belle vue, ce qui ne sera pas de nature à séduire les prochains acheteurs.

Comment vous rassurez face à toutes ces questions ?

Notre conseil, surtout lorsque c’est votre premier achat, est de recourir à une agence immobilière pour vous accompagner tout au long de votre projet. Vos parents ou amis vous ont peut-être « effrayés » avec les frais élevés pratiqués par les agences immobilières.

Sachez aujourd’hui qu’il existe une nouvelle génération d’agences immobilières, les agences en ligne qui, pour un même service, et même au-delà, ont des commissions plus que raisonnables.